Effectifs et localisation

Race bovine d’une robustesse remarquable, la Vosgienne est une excellente marcheuse sur tous les terrains même ceux les plus escarpés. Très bonne transformatrice de fourrages grossiers, peu sensible aux brusques variations de température ainsi qu’au stress, elle est parfaitement adaptée aux conditions difficiles de l’élevage en montagne. Avec une facilité de vêlage et une fécondité bien connue, son principal atout demeure une solidité des aplombs et des onglons peu communs. Elle compense un certain manque de précocité par une indéniable longévité.

Le territoire : la montagne Vosgienne

massif des Vosges internet

Le massif des Vosges n’est pas seulement à l’origine du nom de la Vosgienne, il est également le lieu de villégiature préféré des vaches à la ligne blanche. La majorité des effectifs est localisée sur ce territoire à cheval sur trois régions : l'Alsace, la Lorraine et la Franche-Comté. C’est un massif de moyenne montagne aux reliefs escarpés où "habiter" rime avec "marcher".

Les siècles d’élevage sur ce territoire ont permis d’adapter la race à sa montagne : un squelette fin peu gourmand en calcium dont le sol est fortement dépourvu, des sabots à corne noire dure, résistants à l’usure et à l’acidité, un petit gabarit aux besoins limités.

Sur les hautes Vosges, on trouve les grands pâturages, les landes pelouses à myrtilles appelées "chaumes". Ces prairies d’altitude sont composées en majorité de plantes résistantes aux conditions difficiles de montagne. Les variétés abondent une fois le printemps et le temps des mises en estives venues. Ces prairies variées présentent une bonne qualité nutritionnelle. La disponibilité fourragère est variable mais n’est en rien un facteur limitant pour la Vosgienne.

Le maintien d’un effectif important de Vosgienne sur le Massif est garant de la pérennité de ces chaumes et de leur diversité floristique.

En période hivernale, les Vosgiennes sont abritées dans leurs étables au fond des vallées. Elles sont alors nourries avec les fourrages récoltés à proximité des villages. Aux beaux jours, elles rejoignent leurs pâturages d’altitude : c’est la transhumance. Autrefois les vaches étaient mises en pension dans les grandes marcairies (jusqu'à 100 vaches) par les ouvriers-paysans de la vallée. Ce dernier trayait les vaches, transformait le lait en fromage pour le conserver. Il lui arrivait également d’accueillir les marcheurs au sein de sa marcairie. Cette tradition d’accueil est perpétuée aujourd’hui par les fermiers-aubergistes.

Haut la vache ! son évolution les dernières années

REPARTITION DES VOSGIENNES EN FRANCE

REPARTITION DES VOSGIENNES LAITIERES EN FRANCE

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